Nous le voyons souvent dans les films : de belles maisons qui se ressemblent, installées dans des quartiers calmes et paisibles…Ces choses-là existent également dans la vraie vie et si on s’en donne les moyens, on peut habiter dans ces lieux. D’ailleurs, notez que de nos jours, de très nombreuses personnes optent pour la vie en lotissement et si cela vous tente aussi, voici l’essentiel à savoir sur le lotissement.
Sommaire
La définition d’un lotissement
Si l’on se fie à l’article L442-1 du Code de l’Urbanisme, le lotissement est « la division en propriété ou en jouissance d’une unité foncière ou de plusieurs unités foncières contigües ayant pour objet d’en détacher un ou plusieurs lots destinés à être bâtis ». En d’autres termes, il s’agit de l’acte de diviser un terrain en plusieurs terrains, que l’on appelle lots ou parcelles, dans le but de construire. Il s’agit d’un acte règlementé dont la mise en exécution ne se fait qu’après l’obtention de certaines autorisations.
Lorsqu’on parle de lotissement, on parle souvent d’opération d’urbanisme permettant à une commune d’urbaniser une zone de son territoire grâce à l’intervention d’un lotisseur. À cet effet, un terrain en lotissement proposé à la vente est viabilisé et délimité. Concrètement, cela signifie qu’il sera possible au futur propriétaire d’accéder facilement aux réseaux d’électricité, d’eau, de gaz et d’égouts. En outre, un tel propriétaire devra suivre à la lettre un cahier de charges et des règles de lotissements diverses.
Notez que souvent, c’est un promoteur immobilier, un propriétaire foncier ou la ville qui propose des terrains en lotissement. Si vous souhaitez acquérir un terrain en lotissement, la première chose que vous devrez faire c’est de demander au vendeur de vous montrer l’arrêté officiel qui l’autorise à lotir ainsi que les diverses garanties qui vous protègent, en tant que futur propriétaire.
Quels sont les types de lotissement ?
Il existe deux types de lotissement, le lotissement privé et le lotissement communal. Même si le lotissement pavillonnaire existe, on parle dans son cas de copropriété horizontal et il est régi par des lois différentes.
Le lotissement privé
Le lotissement privé est géré par un promoteur immobilier privé. C’est ce dernier qui fait le nécessaire pour que les parcelles constructibles soient viables, délimitées et accessibles.
Bien évidemment, ceux qui optent pour des terrains en lotissement privé doivent se plier aux règles de lotissement et doivent suivre un cahier des charges. En outre, il est bon que vous notiez que le lotissement privé est généralement géré par une Association Syndical Libre.
Le lotissement communal
On parle de lotissement communal, lorsque c’est la commune qui propose les terrains et lorsque c’est elle qui met à la disposition des nouveaux propriétaires, les équipements communs.
Dans le cadre d’un lotissement communal, c’est la commune qui s’assure de la viabilité des parcelles constructibles. Bien sûr, la commune peut faire appel à un aménageur-lotisseur ou à un promoteur immobilier pour mettre en place son projet, mais au final, ce sera elle qui gèrera ledit lotissement.
Qu’il soit privé ou communal, le lotissement est un outil élaboré pour mener à bien la planification urbaine et l’aménagement du territoire. C’est une des raisons pour lesquelles, la loi est assez stricte sur le sujet des lotissements.
Le lotissement : quelques notions juridiques
Nous l’avions déjà mentionné, le lotissement est régi par des lois bien strictes et voici certaines d’entre elles, les plus connues, tirées du Code de l’Urbanisme :
Article L442-1, modifié par Ordonnance n°2011-1916 du 22 décembre 2011 – art. 2 : « Constitue un lotissement la division en propriété ou en jouissance d’une unité foncière ou de plusieurs unités foncières contiguës ayant pour objet de créer un ou plusieurs lots destinés à être bâtis. »
Article L442-1-2 : « Le périmètre du lotissement comprend le ou les lots destinés à l’implantation de bâtiments ainsi que, s’ils sont prévus, les voies de desserte, les équipements et les espaces communs à ces lots. Le lotisseur peut toutefois choisir d’inclure dans le périmètre du lotissement des parties déjà bâties de l’unité foncière ou des unités foncières concernées. »
Article L442-3 : « Les lotissements qui ne sont pas soumis à la délivrance d’un permis d’aménager doivent faire l’objet d’une déclaration préalable. »
Article L442-4 : « Aucune promesse de vente ou de location d’un terrain situé dans un lotissement ne peut être consentie et aucun acompte ne peut être accepté avant la délivrance du permis d’aménager. »
Article L442-5 : « Toute publicité, sous quelque forme que ce soit, relative à la vente ou à la location de terrains situés dans un lotissement doit mentionner de manière explicite si le permis a été ou non délivré ou si la déclaration préalable a ou non fait l’objet d’une opposition. »
Article L442-6 : « Toute publicité postérieure à l’intervention du permis d’aménager ou de la décision de non-opposition à la déclaration préalable doit faire connaître la date de la décision et mentionner que le dossier peut être consulté à la mairie. Elle ne doit comporter aucune indication qui ne serait pas conforme aux prescriptions dont la décision a, le cas échéant, été assortie ou qui serait susceptible d’induire l’acquéreur en erreur sur les charges et conditions auxquelles le lotisseur entend subordonner la vente ou la location des lots. »
Article L442-7 : « Le permis d’aménager et, s’il y a lieu, le cahier des charges fixant les conditions de vente ou de location des lots sont remis à l’acquéreur lors de la signature de la promesse ou de l’acte de vente ainsi qu’au preneur lors de la signature des engagements de location. Ils doivent leur avoir été communiqués préalablement. »
Comment acheter un terrain dans un lotissement ?
L’avantage lorsqu’on achète un terrain en lotissement, c’est que l’on en devient propriétaire, mais également, celui de la propriété que l’on y construira plus tard. De plus, ce genre d’achat est protégé par le Code de l’Urbanisme. Aussi, avant d’acheter un terrain en lotissement, vous devrez :
- Vous assurer qu’il est constructible, viabilisé et délimité.
- Vérifier qu’il est livré avec un cahier des charges et un règlement de lotissement.
- Vérifier qu’il s’intègre à un plan d’urbanisme local.
- Signer une promesse de vente qui récapitule les informations sur le terrain.
Après la signature de cette promesse de vente, l’acheteur dispose de sept jours pour changer d’avis. Par ailleurs, l’acte de vente devra être signé chez le notaire et le lotisseur devra être présent. Après les signatures diverses, l’acquéreur aura entre ses mains son acte de propriété.
Les questions que l’on se pose sur les lotissements
Quand parle-t-on d’un lotissement ?
Nous parlons de lotissement lorsqu’il y a « division en propriété ou en jouissance d’une unité foncière ou de plusieurs unités contigües ayant pour objet de créer un ou plusieurs lots destinés à être bâtis » et c’est le Code de l’Urbanisme qui le dit. Concrètement, on peut parler de lotissement dès qu’on arrive à obtenir deux lots à partir d’une seule unité foncière. En outre tandis que le lotissement est défini par le Code de l’Urbanisme, ce n’est pas le cas du lotissement pavillonnaire.
Comment savoir si mon terrain est dans un lotissement ?
Pour savoir si le terrain qu’on achète est en lotissement, il suffit de demander à l’agent immobilier qui est en charge de vendre le terrain en question. Par ailleurs, si vous achetez un terrain dans le cadre d’un lotissement, le terrain vous appartiendra ainsi que la maison qui sera construite sur lui. En revanche, dans le cadre d’une copropriété, le terrain ne vous appartiendra pas, mais il appartiendra à la copropriété. On reconnait également un terrain en lotissement par les documents à préparer avant la validation de son achat.
Qui fait le lotissement ?
D’une manière générale, c’est un propriétaire de terrain qui fait le lotissement, tout simplement en divisant un terrain en plusieurs lots de terrains constructibles. Cependant, pour créer un lotissement, il est nécessaire d’obtenir un permis d’aménager. Pour obtenir ce fameux permis, il faudra remplir certains critères et par la suite, ce sera au lotisseur d’établir le règlement de lotissement. Par ailleurs, le lotissement peut également être fait par un professionnel de l’immobilier que l’on appelle, le lotisseur.
Comment faire lotir un terrain ?
Pour faire lotir un terrain, il faut avant tout effectuer une étude de faisabilité. Ensuite, il faut définir le projet d’aménagement avant de déposer la demande de permis de lotir et un permis d’aménager. Ce n’est qu’après l’obtention de ce permis de lotir que l’on peut commercialiser parcelles de terrain et puis, il faudra s’assurer de la mise en place des équipements en commun. Notez que la demande de permis d’aménager doit être déposée à la Mairie.
L’histoire du lotissement est divisée en trois grandes parties :
- Sa naissance, sa reconnaissance et son développement assez mal accueillis, entre 1919 et 1959
- Sa réglementation et sa normalisation en tant qu’outil du développement urbain, entre 1960 et 2000
- La remise en question de sa pratique et de son existence qui a commencé en 2010, de nouvelles lois ont vu le jour alors.
Si vous souhaitez vivre en lotissement en France, notez qu’il existe certaines règles à suivre que l’on appelle communément « le savoir-vivre en lotissement ». Ces fameuses règles varient d’un lotissement à un autre, mais il est important que vous en preniez connaissance et que vous les respectiez. Par ailleurs, si vous souhaitez réellement vivre paisiblement, pensez au lotissement pavillonnaire !