La traduction assermentée est peut-être un concept que vous entendez souvent, mais dont vous ne connaissez pas vraiment la signification. La traduction assermentée désigne les traductions signées et scellées par un traducteur assermenté. Ces documents sont souvent demandés par les services gouvernementaux, les universités, les notaires, les banques, les consulats et les bureaux de mariage.
Les personnes titulaires d’une licence, ou celles qui peuvent fournir suffisamment de documents pour prouver aux autorités compétentes qu’elles ont des compétences suffisantes en langues étrangères pour traduire sont habilitées à agir en tant que traducteurs assermentés après avoir prêté serment devant une Cour d’Appel d’un Tribunal de Grande Instance.
Plus clairement, un traducteur assermenté est une personne autorisée par un magistrat à traduire les documents requis. Le traducteur assermenté qui signe le texte traduit assume la responsabilité de la traduction. Il peut être nécessaire de clarifier la traduction assermentée, qui est très appréciée et exigée par les entreprises et les administrations. Ainsi, si vous voulez devenir traducteur assermenté, voici les informations que vous devrez retenir.
Sommaire
Quelle formation pour devenir traducteur assermenté ?
Le traducteur assermenté, qui est également connu sous le titre « traducteur interprète » est un officier ministériel désigné et habilité par le ministère des Affaires Etrangères. Contrairement aux idées reçues, il n’existe pas de diplôme précis pour exercer ce métier. Cependant, il est nécessaire de remplir certaines conditions si l’on souhaite en devenir un.
Parmi les conditions indiscutables pour devenir un traducteur assermenté, il y a le fait qu’on doive avoir un casier judiciaire vierge. Ensuite, il est impératif que ce soit la Cour d’Appel qui nomme les postulants à ce titre et la sélection est difficile. Enfin, il est impératif que les candidats prouvent qu’ils maitrisent une langue étrangère.
En somme, pour devenir traducteur assermenté, il faudra préférablement avoir un niveau bac+5 en langues, avoir un casier judiciaire vierge, avoir de solides connaissances en Droit Français et en Droit International et réussir le concours lancé par la Cours d’Appel de la circonscription de résidence du postulant.
Quelles sont les compétences requises pour devenir traducteur assermenté ?
Devenir traducteur assermenté n’est pas fait pour tous les polyglottes, même si la connaissance de plusieurs langues est la base de ce métier. En effet, si vous souhaitez un jour devenir traducteur assermenté, il vous faudra également :
- Avoir de solides connaissances en Droit Français et en Droits Internationaux,
- Avoir le souci du détail pour pouvoir offrir la plus honnête des traductions,
- Être honnête et intègre pour se forger une bonne réputation.
Il faudra également avoir de l’amour pour le métier et la volonté de renouveler les connaissances. Retenez d’ailleurs que l’assermentation d’un traducteur doit être réévaluée toutes les 5 ans.
Quelles sont les missions d’un traducteur assermenté ?
En France, on rencontre deux catégories de traducteur assermenté : H1 pour la traduction de documents écrits et H2 pour l’interprétation orale.
Le traducteur assermenté de catégorie H1 se charge des pièces de procédures judiciaires, des contrats, des actes d’état civile, les codes de justice, des commissions rogatoires, les actes d’huissier et les documents des douanes. Le traducteur assermenté peut travailler à la demande de la Justice, des administrations diverses, les sociétés, les personnes physiques et même les personnes morales.
Les interprètes H2 qui se chargent des interprétations orales travaillent souvent à la demande d’un Juge ou d’un officiel de police judiciaire ou encore. Généralement, c’est lui traduit les dires d’un étranger placé en garde à vue et qui ne parle pas Français.
Comment obtenir son assermentation de traducteur ?
Pour obtenir son assermentation en tant que traducteur, il est nécessaire de passer par quelques étapes importantes. Avant tout, il est vivement recommandé de devenir traducteur professionnel pour exercer la maitrise d’une autre langue étrangère. Il s’agit également d’augmenter toutes ses chances de faire partie des candidats retenus lors du concours officiel. Pour devenir traducteur professionnel, il faudra suivre une formation universitaire de 5 ans en langues étrangères.
Il faudra ensuite faire des stages d’imprégnation et d’implication pour mettre en pratique les connaissances acquises. La suite logique de cette étape n’est rien d’autre que le fait de se faire embaucher dans une agence de traduction professionnelle. Ces étapes augmenteront aussi vos chances de devenir un jour traducteur assermenté. D’ailleurs, compte tenu du sérieux du métier, il est important que vous puissiez prouver que vous êtes réellement un professionnel dans le domaine de la traduction.
Si vous souhaitez vous lancer, il vous faudra retirer le dossier de candidature à compléter auprès du Tribunal de Grande Instance en début d’année. Vous exposerez dans ce dossier toute votre expérience en ce qui concerne la traduction et tout votre parcours académique. A la fin du mois de Février, vous devrez adresser votre candidature au Procureur de la République au Tribunal Grande Instance. Vous devrez envoyer 3 exemplaires de votre dossier de candidature et avoir la preuve que vous l’avez fait.
Une enquête de moralité sera faite pour vérifier si vous êtes en règle avec la Justice et vous serez même convoqué auprès du commissariat de Police et de la Gendarmerie. Le dernier complément d’enquête sera effectué au Tribunal de Grande Instance. Ce n’est qu’après cette étape que la Police transmettra votre dossier de candidature au titre de Traducteur Interprète Assermenté à la Cour d’Appel de votre circonscription. Si votre candidature est acceptée, vous serez convoqué une dernière fois.
Lors de la toute dernière convocation, vous devrez prêter serment à la Cour d’Appel de votre lieu de résidence pour obtenir le titre de Traducteur Assermenté dans toute la France pendant 5 ans. Après 5 ans, vous devrez refaire un examen et d’ici là, votre nom sera inscrit dans l’annuaire officiel des traducteurs-interprètes assermentés de France. En outre, une fois que vous aurez votre assermentation, vous devrez vous déclarer à l’URSSAF pour être en règle avec la loi en vigueur.
Notez d’ailleurs que les traducteurs assermentés peuvent travailler en indépendant ou au sein d’une société de traducteurs assermentés. Dans tous les cas, les traducteurs assermentés doivent rejoindre le syndicat des traducteurs assermentés.
Quelques précisions sur la traduction assermentée
Pour qu’une traduction présente les caractéristiques d’une traduction assermentée, le document original doit être traduit par un traducteur certifié par un notaire. Le titre de traducteur assermenté n’est accordé que par les notaires publics.
Les impressions du document traduit, y compris le document original, sont signées et scellées par le traducteur. Même s’ils sont traduits par un traducteur assermenté, les documents qui ne portent pas de signature et de cachet ne sont pas reconnus comme des traductions assermentées.
Dans la traduction assermentée, des détails tels que la signature originale, le nom et le prénom du traducteur, la langue cible du texte, des informations sur la langue source et la date doivent être inclus.
Une traduction assermentée est considérée comme ayant un statut formel. Une traduction assermentée de documents officiels peut être demandée par les institutions publiques.
Les traductions assermentées peuvent être demandées pour des documents tels que les passeports, les certificats de naissance, les certificats d’équivalence de diplôme, les procès-verbaux de tribunaux et les documents d’immigration.